Rire au lit, c’est bon, c’est BIBA qui l’affirme. Sondages et témoignages à l’appui. Moi qui ris tous les soirs au théâtre et parfois même le jour, j’ai envie de tout au lit sauf de rire!
Rire au lit, c’est ce que préconise l’édition de mai de BIBA qui, en dix points, explique toutes les raisons de se lâcher dans cet espace qui n’incite pourtant pas à la retenue. Personnellement, je trouve toujours mieux à faire au lit que rire. Quoi par exemple ? Lire ? Non, car je n’ai toujours pas trouvé LA bonne lampe de chevet et que je n’arrive pas à m’adosser confortablement contre les oreillers. Petit déjeuner ? J’ai horreur de cela ! Est-ce qu’on ferait la sieste sur sa nappe de pique-nique ? Téléphoner ? Oui, mais j’ai tendance à m’endormir chaque fois que je réponds à un appel, allongée. Regarder la télé ? Beurk, j’ai l’impression que c’est elle qui me regarde. A part dormir rêver et s’aimer, je ne vois pas à quel autre usage réserver mon lit. Et puis rire au lit me ramène à une période de l’adolescence qui ne me fait pas particulièrement sourire.
Rire libère les mêmes hormones que celles sécrétées pendant l’orgasme.
Lorsque j’étais en pension, je ne me couchais jamais sans avoir placé sous mon oreiller un carnet et un stylo. Une habitude que m’avait donnée mon père pour que je note dans la nuit ou à mon réveil les rêves que j’avais faits. A la maison, ce carnet bleu de la marque Oxford, celle avec le lion sur deux pattes et de profil, était posé sur la table de chevet. En pension, à l’Institut Notre-Dame, à Epernay, je le rangeais sous mon oreiller. Dès que je faisais un rêve, je rédigeais chaque détail de ce que m’avait livré cette cuisine de l’inconscient. Comme je le faisais souvent dans un demi sommeil, il m’était impossible de me relire et j’en riais tellement c’était incompréhensible. M’entendant ricaner, la surveillante de nuit surgissait dans la chambre que je partageais avec deux autres pensionnaires, braquait sa lampe torche sur mon visage et demandait sur un ton accusateur : “J’peux savoir ce qui vous fait rire à trois heures du matin ? Montrez-moi vos mains ? Vous allez dormir les mains sous l’oreiller !”
Mademoiselle C. s’imaginait qu’une ado de 14 ans rigolant entre deux draps se livrait forcément à la pratique de l’onanisme. A partir de ce jour ou plutôt de cette nuit, Mademoiselle C m’a toujours regardée de travers à l’heure de l’extinction des feux et surveillée lorsque je demandais à aller aux toilettes deux fois dans la même séance d’études d’après goûter. Voilà à quoi me ramène le fait de rire au lit. Alors, vous me direz que je riais seule à cette époque, dans mon lit et qu’il vaut mieux rire à deux. Bof, chaque fois que j’ai rit dans un lit en compagnie d’un homme c’était pour masquer de la gêne, banaliser un fiasco ou détourner l’attention d’un problème impossible à résoudre sur le moment…jamais pour partager un moment de plaisir. La seule fois où j’ai rit au lit c’est quand mon chat Forty Cat (Quarante-Cat, en français), une femelle très jalouse, a mordu le mollet d’un partenaire qui, en s’allongeant près de moi, avait investi son territoire. J’avais très envie de rire, ça n’a pas fait rire le garçon en question qui n’a plus jamais voulu recroiser ma chatte.
Je serais curieuse de savoir s’il vous arrive de rire au lit et surtout pourquoi ?
Rire au lit, que c’est bon ! est un article rédigé par Vanessa Krstic illustré par une photo de Stéphanie Rausser, publié pages 140 à 142 dans le BIBA de mai. L’auteur y affirme notamment que “le rire nous rend beaux” ça, je l’ai toujours écrit : une femme qui rit est toujours jolie!) et ajoute que : “Rire, ça libère des endorphines (les hormones du bonheur, les mêmes que celles sécrétées pendant l’orgasme), qui apaisent le corps comme l’esprit. Résultat : on est super détendue, même pas crispée du tout à l’idée de tenter la position de l’Andromaque au galop. Mieux : comme en plus, rigoler relâche les muscles, on chevauche chéri, toute fringante!”
2 réponses à Rire au lit, que c’est bon !