Collants poilus : les porteriez-vous pour faire fuir un homme un peu lourdingue ?

A l’heure où les Françaises peaufinent leur épilation pour la plage, des Chinoises jouent les Yeti women en exhibant du poil aux pattes pour repousser le premier veLu !

Collants à poils © @happyZhangJiang

J’ignore si c’est une blague de potache comme il en circule pas mal sur le Net ou bien s’il s’agit d’une véritable info. Toujours est-il que cette photo m’amuse beaucoup même si ce qui la légitime l’est beaucoup moins. On raconte -le Huffington Post US en tête- que des paires de collants exhibant des poils seraient commercialisées en Chine à l’attention de femmes lassées d’être harcelées par des pervers quand elles sortent. Pourquoi des poils là-bas alors qu’ici on s’est longtemps servi de bombes lacrymos ?

En Chine, comme au Japon d’ailleurs, les poils sont peu appréciés -c’est un euphémisme- car associés à une certaine impureté. Jouant de ce tabou, l’inventeur de ces collants pense effrayer les harceleurs de tous poils. Du dragueur de passage au violeur prêt à passer à l’acte. Parue sur Sina Weibo – l’équivalent de Twitter made in China, l’original étant censuré au pays de Xi Jinping- l’info postée par la twitteuse Happy Zhang Jiang court depuis un bon mois déjà sur les réseaux sociaux occidentaux. Et amusent tous ceux qui, comme moi, trouvent ces collants pensés comme des retardateurs d’effraction et des armes de dissuasion contre le viol un peu trop attrayants. Oui, vraiment.  Et j‘aimerais les tester une journée dans la rue. Je suis sûre qu’ils attireraient davantage les fétichistes du poil qu’ils ne feraient fuir d’éventuels agresseurs !

Je plaisante mais j’ai bien conscience en rédigeant ce post d’avoir la chance non seulement de pouvoir le publier librement mais encore de pouvoir utiliser le bus et le métro sans risquer 9 fois sur 10 le pelotage et le tripotage. Pour mesurer cette liberté, je vous invite à voir ou revoir le superbe film “Les femmes du bus 678” de Mohamed Diab où des Egyptiennes sont confrontées, à chaque trajet en bus, à la barbarie d’hommes violents et violeurs et tout puissants.

Pour repousser ces derniers  je suis convaincue qu’il faut s’équiper autrement qu’avec des jambes de guenon. Comment ? Je n’en sais rien mais il faudrait quelque chose de moins amusant et de beaucoup plus décourageant.  En Inde, où les agressions contre les femmes sont nombreuses, trois étudiants ingénieurs planchent sur des sous-vêtements envoyant une décharge électrique à toute main baladeuse s’aventurant sur le buste ou les fessiers d’une femme qui n’a rien demandé. Mieux, cette lingerie équipée d’un GPS enverrait également une alerte aux proches de la victime afin de lui porter secours dans les meilleurs délais. Touche pas à mes seins touche pas à mon postérieur…une stratégie sans doute moins poilante mais beaucoup plus efficace.

Et vous, pensez-vous que ces collants pourraient dissuader un homme un peu “lourd” ? Quelles suggestions feriez-vous pour repousser les lourdingues ? J’attends vos commentaires…