Sylvie Joly, 80 ans, est décédée d’un arrêt cardiaque le 4 septembre dernier à son domicile parisien.
Si l’humoriste et comédienne, qui fut l’une des premières artistes féminines de onemanshow (avec Zouc), n’était pas remontée sur scène depuis 2005, son nom et son travail étaient régulièrement cités et salués par ses consoeurs et confrères Muriel Robin, Pierre Palmade et Alex Lutz, entre autres, fervents admitateurs de cette bourgeoise décalée. Héritiers indirects de cette grande dame de l’humour, ils se sentent, à juste titre, orphelins.
Atteinte de la maladie de Parkinson, cette ancienne avocate (qui n’étudia le droit que pour satisfaire ses parents) pouvait tout incarner sur scène : la tendresse comme la méchanceté, la douceur, l’ironie… Toujours avec subtilité et toute la délicatesse d’une artiste portée par une écriture intelligente et malicieuse. Si les sketches et spectacles de Sylvie Joly ont marqué ses pairs et un large public, la comédienne, formée au Cours Simon, n’a hélas jamais connu la même reconnaissance au cinéma, où l’on n’a pas su exploiter sa démesure.
Point de film à revoir dont Sylvie Joly aura été la tête d’affiche. On regardera avec plaisir les DVD réunisssant l’ensemble de ses sketches (Coffret Sylvie Joly – L’Intégrale La Cigale et la Joly – La si jolie vie de Sylvie Joly – Je suis votre idole )pour se remémorer ou (re)découvrir ce talent inégalé.
3 réponses à Sylvie Joly a fini de rire.